Pose d’un implant dentaire : feuille d’information

‧ Qu’est-ce qu’un implant dentaire ?

Un implant remplace une ou des dents manquantes : il s’agit d’une vis en titane ou en céramique, qui sont des matériaux biocompatibles, fixée dans l’os et capable de soutenir une couronne ou un pont.

‧ Examens préopératoires :

Avant la pose d’un implant, il faut procéder à une anamnèse précise : une radiothérapie de la face, un diabète mal régulé, une ostéoporose avancée ou un traitement par biphosphonates sont des contre-indications absolues à une réhabilitation implantaire. Comme contre-indications relatives, le tabagisme (plus de 10 cigarettes par jour), une valvulopathie cardiaque, la prise d’anticoagulants ou un bruxisme sévère sont fréquemment évoqués. Un examen clinique minutieux du site implantaire, évaluant la quantité de gencive attachée assorti d’un examen radiologique (radiographie rétro-alvéolaire, radiographie panoramique) sont nécessaires. La radiographie tridimensionnelle (CB-CT) est maintenant d’usage standard et permet, à l’aide d’un logiciel, de simuler la pose d’un implant de manière très précise. Le type d’implant est alors déterminé : nous disposons d’un vaste choix d’implants, adaptés à toute situation clinique.

‧ Structures anatomiques à respecter :

Au maxillaire supérieur, les sinus et la cavité nasale sont des structures anatomiques limitant la pose d’implant. Il est toutefois possible de procéder à une élévation du plancher sinusien afin d’augmenter le volume osseux disponible. À la mandibule, le nerf alvéolaire inférieur peut parfois empêcher la pose d’implant.

‧ Intervention chirurgicale :

La pose d’implant relève de la chirurgie orale et nécessite des mesures spécifiques. L’opération se fait en mode stérile strict, un champ stérile est préparé, le port de gants stériles est de rigueur. Après l’induction de l’anesthésie, la gencive est incisée au bistouri et est réclinée afin de découvrir le site osseux. Le forage du lit de l’implant se fait à vitesse réduite, à l’aide de forets de diamètres croissants, sous irrigation continue afin d’éviter tout échauffement de l’os. L’implant, auto-taraudant, est ensuite placé dans l’os, jusqu’à la longueur souhaitée et à l’obtention d’une stabilité complète. Après la pose d’une vis de couverture, la gencive est suturée au-dessus de l’implant, ce qui permet de préserver l’ostéo-intégration de l’implant. Une radiographie de contrôle est alors effectuée. Nous proposons aussi une séance de biostimulation au laser pour minimiser les suites opératoires.

‧ Recommandations post-opératoires :

Une poche de glace est donnée au patient, à appliquer pendant 30 minutes. Nous prescrivons des anti-inflammatoires et des antidouleurs, qui seront pris en alternance chaque 4 heures pendant 3 jours. Un antibiotique peut être prescrit sur 6 jours, surtout en cas d’intervention sur le sinus ou d’augmentation osseuse importante. Les points de suture sont en général déposés après une semaine.

‧ Complications possibles :

Les complications sont rares en implantologie, le traitement se faisant sur un territoire non inflammatoire (traitement à froid). Un hématome ou un œdème peuvent survenir le lendemain de l’opération, de même qu’une paresthésie de la lèvre inférieure peut survenir si le nerf dentaire est compressé par un implant. Dans l’un et l’autre cas, il faut en avertir votre médecin-dentiste.

‧ Traitement prothétique :

Dans un deuxième temps, soit environ dix semaines après la pose de l’implant, une seconde intervention a lieu, qui consiste à découvrir au laser ou avec un bistouri le col de l’implant recouvert par la gencive et à prendre une empreinte pour préparer la reconstruction prothétique. La pose de la reconstruction prothétique suit dans les 15 jours.

‧ Quel en est le prix ?

La pose d’un implant est analogue, au point de vue du prix, à la confection d’un pont pour remplacer une dent (environ 3000 CHF). Toutefois, il n’est pas possible de donner une estimation d’honoraires précise sans recourir aux examens préopératoires nécessaires.